30 octobre 2014 : Ghislaine Dupont et Claude Verlon, un an après…

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logo_Ghislaine+Claude-fond-blancJeudi 30 octobre 2014

Conférence de presse pour Ghislaine DUPONT et Claude VERLON, assassinés au Mali le 3 novembre 2013

À l’initiative de l’Association des amis de Ghislaine DUPONT (devenue l’Association des amis de Ghislaine DUPONT et de Claude VERLON), une conférence de presse s’est tenue jeudi 30 octobre dans la salle du Palais des Glaces, à Paris, afin de faire le point sur le dossier judiciaire et ne pas oublier, un an après…

Pour un rappel des faits, cliquer ici.

La conférence de presse a débuté par un bilan rétrospectif de l’année écoulée. Les premiers enseignements sont nombreux. Les questions aussi.

Le 25 septembre 2014, à l’initiative du juge Marc TRÉVIDIC, les parties civiles avaient été convoquées pour se voir présenter un état des lieux de l’enquête judiciaire. Certaines pistes sont en cours d’exploration mais le travail est rendu très difficile car, comme l’a souligné Maître Christophe DELTOMBE, avocat de la mère de Ghislaine DUPONT, « aujourd’hui, toute enquête est impossible » [à Kidal].

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Laurence LACOUR, Marie-Solange POINSOT-DUPONT, Pierre-Yves SCHNEIDER
(c) AfVT.org

L’aspect judiciaire du dossier a donc été longuement évoqué car l’exigence de vérité est primordiale pour les victimes, comme l’a rappelé Pierre-Yves SCHNEIDER, porte-parole de l’Association des amis de Ghislaine DUPONT. Ces questions sont essentielles :

« Qui sont les tueurs ? »
« Pour quels commanditaires ? »
« Et pourquoi les avoir tués ? »
« Avaient-ils des informations sensibles ? »
« Dans quelles circonstances ont-ils été réellement tués ? »

« Ne pas résoudre ces crimes, c’est les assassiner une seconde fois », a notamment rappelé Marie-Christine SARAGOSSE, présidente du groupe France Médias Monde (RFI, France 24, MCD), lors de sa prise de parole.

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De gauche à droite : Marie-Christine SARAGOSSE, Guillaume DENOIX de SAINT MARC, Maître Daniel BERNFELD, Laurence LACOUR, Marie-Solange POINSOT-DUPONT
(c) AfVT.org

L’aspect mémoriel est également essentiel pour les familles des victimes. Or, moins d’un an après leur assassinat, lors de certaines allusions aux victimes françaises du terrorisme survenues ces derniers mois, certains médias ont omis de citer les noms de Ghislaine DUPONT et Claude VERLON. La lutte pour l’oubli se situe donc au cœur des actions de l’Association.

Laurence LACOUR a déclaré de son côté que cette conférence de presse n’est pas seulement dédiée aux journalistes victimes d’actes de terrorisme, mais  » à toutes les victimes du terrorisme ».

Alain Le GOUGUEC a également pris la parole car il a bien connu Ghislaine et Claude lorsqu’il dirigeait le service Afrique de R.F.I. en 2003. En tant que président de Reporters Sans Frontières, Alain Le GOUGUEC a tenu à rappeler l’augmentation du nombre de journalistes tués dans l’exercice de leur fonction pour l’année 2014 : « Nous nous battons pour que les médias parlent bien d’assassinats… car ceux qui ont tué Ghislaine et Claude sont des assassins, on ne peut pas les appeler autrement. » (propos remis en forme)

Enfin, Alain Le GOUGUEC a annoncé que Reporters Sans Frontières se portait officiellement partie civile dans le dossier.

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Alain Le GOUGUEC
(c) Michel Pourny / AfVT.org

Florence AUBENAS, journaliste et grand reporter ayant été retenue en otage à Bagdad du 5 janvier au 11 juin 2005, a rappelé la détérioration des conditions de travail pour de nombreux journalistes :

« Lorsque je me trouvais en reportage dans des zones sensibles, comme au Rwanda, j’étais presque fière d’avoir mon macaron « Presse ». Je me sentais protégée. Vingt ans plus tard, je ne peux faire qu’un seul constat : aujourd’hui, ce macaron fait de nous des cibles. Moi qui refusais d’avoir un homme avec des armes dans mon véhicule, au nom des valeurs que je défends, je suis obligée d’avoir une escorte armée pour pouvoir accéder à certains endroits. » (propos remis en forme)

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Florence AUBENAS et Guillaume DENOIX de SAINT MARC
(c) Michel Pourny / AfVT.org

Solidaire de l’action de l’Association des amis de Ghislaine DUPONT et participant aux échanges, Guillaume DENOIX de SAINT MARC, Directeur général de l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org), partie civile dans le dossier, a déclaré de son côté :

« Il est important que les proches et les médias restent mobilisés pour Ghislaine DUPONT et Claude VERLON. Une année s’est écoulée depuis leur odieux assassinat. Une année, ce n’est pas grand-chose en temps judiciaire, mais c’est énorme pour les familles. Le plus important, face à la barbarie du terrorisme, c’est de rester debout et de continuer à exiger l’accès à la vérité dans la mesure du possible. L’exigence du droit ne peut donc être négociable pour les familles. C’est donc un long combat qui les attend, et nous resterons à leurs côtés. »  (propos remis en forme)

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Portraits de Claude VERLON et Ghislaine DUPONT
(c) Michel Pourny / AfVT.org

Parmi les autres personnalités à avoir apporté leur soutien à l’Association des amis de Ghislaine DUPONT, nous avons pu saluer la présence de Danièle OHAYON, fondatrice et présidente d’honneur de la Maison des Journalistes, et d’Olivier LECHIEN de la Fondation Hirondelle.

VIDÉO

Pour visionner le reportage du Journal Télévisé de France 3 (2’30) diffusé le 30 octobre 2014 (19-20 Édition Nationale), voir ci-dessous :

ARTICLES & REPORTAGES RADIO

Pour lire la dépêche AFP, mise en ligne le 30 octobre 2014, cliquer ici.

Pour lire l’article publié dans Jeune Afrique, le 31 octobre 2014, cliquer ici.

L’article publié dans Le Monde, le 1er novembre 2014, est protégé et réservé aux abonnés.

Pour lire l’article publié dans Paris-Match, le 3 novembre 2014, cliquer ici.

Pour écouter la réaction d’Apolline VERLON-RAIZON diffusée sur RTL (0’21), le 30 octobre 2014, cliquer ici.

Pour écouter le reportage d’Élodie FORÊT diffusé sur R.F.I. (4’01), le 2 novembre 2014, cliquer ici.

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A propos de l’AFVT

La vocation de l’Association française des Victimes du Terrorisme est d’agir au plus près des victimes du terrorisme pour accompagner leur travail de guérison, de reconnaissance, de vérité, de deuil et de mémoire tout en soutenant la lutte contre la banalisation de la violence et la barbarie.


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