FRANCE – Attaque au couteau à la gare Marseille Saint Charles

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Déroulé des faits :

A 13h32, le train en provenance de Lyon arrive à la gare Saint-Charles de Marseille. Parmi la foule des passagers descendus du train, un individu vient s’installer sur un des bancs situés sur le parvis de la gare ferroviaire. Il y reste jusqu’à 13h45, moment où il se lève soudainement pour se diriger vers deux jeunes filles qui discutaient sur le parvis de la gare. L’individu poignarde à plusieurs reprises l’une des deux jeunes filles. Il prend la fuite avant de faire subitement demi-tour vers la seconde jeune fille pour la poignarder à son tour, à plusieurs reprises également.

Alors qu’il se relève, l’assaillant rencontre une patrouille du dispositif Sentinelle. Selon les témoins, il se rue sur les militaires qui lui font face au cri de « Allah Akbar » toujours armé de son couteau. Un des militaires, caporal de réserve du 1er Régiment Etranger du génie de Laudun (Gard), fait feu et touche le tueur à deux reprises. Ce dernier décédera peu après avoir été maîtrisé par les forces de l’ordre.

L’attaque sera revendiquée par l’organisation Etat islamique dès le dimanche au soir via son agence de communication Amaq.

 

Les victimes

L’attentat coutera la vie à deux jeunes françaises respectivement de 20 et 21 ans : Mauranne et Laura. Elles étaient cousines.

Originaire de la commune d’Eguilles (Bouches du Rhône), Mauranne résidait à Marseille dans le cadre de ses études de médecine.

Laura était quant à elle étudiante infirmière à Lyon.

 

Profil de l’auteur

L’auteur du double meurtre est identifié par la police comme étant Ahmed HANACHI, ressortissant tunisien né le 9 novembre 1987 à Bizerte.

Bien qu’aucune pièce d’identité n’ait été retrouvé sur lui au moment des faits, l’auteur a pu rapidement être identifié par les services de police grâce à ses empreintes digitales. Ahmed HANACHI, présent illégalement sur le territoire français, était défavorablement connu de la police pour divers délits de droit commun et sous diverses identités.

Il avait d’ailleurs été interpellé à Lyon le 29 septembre, soit deux jours avant le drame, suspecté d’avoir volé un vêtement dans un magasin de Part-Dieu. Il avait été relâché le lendemain.

Selon ses déclarations, le meurtrier serait entré sur le territoire français en 2003 puis aurait séjourné en Italie où il a obtenu un titre de séjour valide de 2009 à 2017.

 

Polémique et conséquences politiques

Appréhendé en 2005, Ahmed HANACHI avait fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière par le préfet du Var. La reconduite n’a effectivement pas été menée jusqu’à son terme en raison d’un défaut de placement préalable de l’individu en Centre de rétention administrative (CRA), étape légalement obligatoire avant toute expulsion administrative du territoire national. Le placement n’avait pas été fait faute de place dans le centre.

Suite à son interpellation le 29 septembre à Lyon, l’auteur a fait l’objet d’une procédure similaire d’expulsion en raison de sa situation irrégulière sur le territoire et de son comportement manifestement en contravention à l’ordre public. La police aux frontières (PAF) a effectivement été saisie pour réaliser l’obligation de quitter le territoire (OQTF) adressée à Ahmed HANACHI. Encore une fois, la procédure a été gelée du fait de l’incapacité matérielle pour le Centre de rétention administrative de Lyon Saint-Exupéry d’accueillir le mis en cause en vue de son expulsion.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard COLLOMB, a saisi l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) pour diligenter une enquête relative à la remise en liberté de Ahmed HANACHI.

 

Suites judiciaires

Le 7 octobre 2017, une semaine après l’attaque, le frère de l’assaillant Ahmed HANACHI a été arrêté dans le nord de l’Italie à Ferrare. La police italienne a annoncé avoir interpellé Anis HANACHI, lequel faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par les autorités françaises.

Le suspect, trouvé sur le territoire transalpin grâce à une enquête du service central de lutte contre le terrorisme extérieur, est accusé de complicité et de participation à une association terroriste. Il a été mis en examen puis placé en détention provisoire.

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