Journée mondiale de prévention du suicide

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Le 10 septembre 2018 s’est tenue la 16ème journée mondiale de la prévention du suicide. Près de 10 000 suicides et 200 000 tentatives ont été recensés en 2016 en France (Ouvrir le PDF).

Les pensées suicidaires peuvent toucher les victimes d’actes de terrorisme ou leurs proches. Ainsi, il parait important de rester vigilent, comprendre le processus et connaitre les principales démarches.

Quel est le processus suicidaire ?

Tout individu peut, au cours de sa vie, se trouver dans un moment de grande remise en question, d’incertitude, de doute. Cela peut s’avérer tellement angoissant que le suicide peut apparaitre comme un moyen de mettre un terme à cet état devenu insupportable.

Un événement traumatique pourra devenir un événement déclencheur de la crise suicidaire.
Le faisceau des solutions possible se rétrécit, le sentiment d’échec s’agrandit et l’idéation du suicide augmente et finit pas se cristalliser. Elle devient le seul moyen pour mettre un terme à ses souffrances.

Tout suicide comprend une part de mystère. Pour comprendre la personne suicidée, il aurait fallu être-elle. Pour beaucoup, la cause profonde de leur souffrance n’est pas claire voire secrète. La personne se trouve dans un état de souffrance si intense que sa vie lui est devenue intolérable.

Quels sont les signaux d’alerte ?

Les signaux d’alertes diffèrent en fonction des personnes. Des personnes peuvent paraitre très heureuses et cacher une profonde tristesse. Détecter les signaux avant-coureurs est extrêmement difficile voire impossible dans le cadre des suicides soudains ou brutaux.

Néanmoins, certains signaux peuvent être pris en compte :

  • L’expression d’idées ou d’intentions suicidaires directes ( « Je veux en finir » – « C’est trop dur, je n’en peux plus » – « La vie n’en vaut plus la peine » – « Je ne m’en sortirai jamais » )
  • Des propos dévalorisants ( « Ma vie est inutile » – « Je vais mettre mes affaires en ordre… »- « je suis un raté »)
  • Des comportements d’alerte (tristesse, anxiété, fatiguée, isolement, désinvestissement scolaire ou professionnel, perte du gout des choses, prises de risque excessives, consommation excessive d’alcool, de tabac et de drogues).

Comment réagir ?

Lorsque vous êtes confrontés à un proche manifestant directement ou indirectement des signaux, la situation peut être très difficile à gérer. Il est nécessaire de garder en mémoire que nous n’avons pas de pouvoir sur la vie de l’autre.

Néanmoins, quelques recommandations générales peuvent être dégagées.

Il est conseillé de :

  • De parler ouvertement et calmement de son envie de mourir.
  • D’essayer d’écouter ce qu’elle vit en l’invitant à se confier.
  • De renoncer à vouloir tout comprendre.
  • De prendre toute tentative de suicide au sérieux.
  • De l’encourager à prendre contact avec un aidant spécialisé (psychologue, psychothérapeute, psychiatre, médecin, ou le Centre de Prévention du Suicide).
  • De vous faire aider si vous vous sentez démuni, en prenant contact avec un aidant spécialisé (psychologue, psychothérapeute, psychiatre, médecin, ou le Centre de Prévention du Suicide).

Il est déconseillé de :

  • De la juger.
  • De lui donner des recettes de bonheur.
  • De lui faire la morale.
  • De vous engager au-delà de vos possibilités ou de lui donner de fausses espérances.
  • D’inciter la personne à vivre par devoir pour ses proches (enfants – conjoints – parents), ce qui risquerait de la culpabiliser.
  • De vous laisser enfermer dans le secret.
  • De porter seul la responsabilité de l’accompagnement.

Quoi qu’il en soit, faites-vous aider, vous aussi ; ne restez pas seul(e) face à cette situation, même si la personne vous demande de garder le secret.

Qui contacter ?

Des associations et structures sont là pour vous aider. Il ne faut pas rester seul face à cette situation.

Cette liste est non exhaustive. Vous pouvez trouver d’autres associations sur le site de l’Union Nationale Prévention Suicide ( UNPS ).

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