Attentat à la gare de Bologne (Italie)
L’attentat de la gare de Bologne a été le plus meurtrier de ces années dites « de plomb » en Italie. Un attentat avait été commis six années auparavant, à proximité des mêmes lieux, à bord du train Italicus.
En ce matin d’août, en pleine période estivale, la salle d’attente de la gare de Bologne était bondée.
Placée dans une valise, une bombe constituée de 20 à 25 kg d’explosifs a explosé à 10h25 et provoqué l’effondrement d’une partie du toit de la gare.
Les victimes
85 personnes ont été tuées dans cet attentat, dont 8 enfants.
Plus de 200 blessés sont à déplorer, dont plusieurs Français.
1 Française de 19 ans, Brigitte DROUHARD, figure parmi les victimes décédées.
L’enquête
L’attentat est revendiqué 3 heures plus tard par un coup de téléphone attribuant la paternité de l’acte aux NAR (Nuclei Armati Rivoluzionari), un groupe néo-fasciste ultra-violent ayant commis de nombreux attentats et meurtres entre 1977 et 1988.
Les exécutants matériels de l’attentat, Valerio FIORAVANTI et Francesca MAMBRO, jeunes membres des NAR, ont été condamnés à la prison à perpétuité et ont ensuite bénéficié d’une réduction de peine.
Par ailleurs, Licio GELLI, grand-maître de la loge maçonnique clandestine Propaganda Due, ainsi que trois membres du SISMI (Services secrets militaires italiens), Francesco PAZIENZA, le général Pietro MUSUMECI et le colonel Giuseppe BELMONTE, ont été condamnés en 1995 pour obstruction à l’enquête.
À ce jour, les commanditaires de l’attentat le plus meurtrier commis en Italie n’ont pas été clairement identifiés.