Mektoub ? Ben non ! Ni chez Starter, ni au Palais de Justice

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Par Agathe Moireau, étudiante en Master à Sciences Po et stagiaire à l’AfVT

 

 

Mi-mai 2023, nous nous rendons dans le lycée Guynemer de Grenoble. Nous entrons dans une petite salle, semblable à une salle de réunion. Ce qui attire immédiatement notre attention, c’est le tableau blanc. On y trouve inscrit une liste de noms, associés à des entreprises du coin. En effet, nous ne sommes pas dans une salle de réunion, mais dans une des deux salles de la classe Starter. Ces élèves en très grand décrochage scolaire (et tous suivis par la protection de l’enfance) font en effet plusieurs stages mais de manière générale plusieurs projets avec leurs professeurs tout au long de l’année (pour en savoir plus sur la classe Starter, voir le documentaire Un bon début). Des projets pour ne pas les lâcher, pour les réconcilier avec l’école, pour leur redonner espoir.

Contexte pédagogique

C’est dans cette dynamique que s’inscrit notre projet « Justice et démocratie ».

Il se place dans la continuité du programme de la classe de Troisième. En effet, « l’enseignement moral et civique vise une appropriation libre et éclairée par les élèves des valeurs qui fondent la République et la démocratie : le socle des valeurs communes comprend la dignité, la liberté, l’égalité – notamment entre les filles et les garçons  –, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice, le respect et l’absence de toute forme de discrimination, c’est-à-dire les valeurs constitutionnelles de la République française, inscrites dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et dans le préambule de la Constitution de 1946 ».

De plus, le projet s’inscrit dans le programme de français : « [l]a culture littéraire et artistique […] participe à la construction de soi. ». Les semaines précédant nos séances avec la classe, les élèves ont étudié le livre Tenir sa langue de Paulina Anasenko puis ont rencontré l’autrice. La question de l’identité et l’élaboration de portraits sont des thèmes prépondérants de l’ouvrage. Leurs professeurs souhaitent que les élèves s’inspirent des techniques qu’ils ont apprises auprès de Paulina Anasenko pour faire un retour écrit sur les témoignages des victimes qu’ils vont entendre.

Une préparation pas comme les autres

Une des premières questions que nous posons à leurs professeurs quand nous arrivons dans cette fameuse salle est « combien sont-ils aujourd’hui ? » Si 15 élèves sont inscrits dans la classe Starter, il existe selon leur professeur Antoine Gentil un noyau de 10 élèves qui fait collectif ; et les 5 jeunes restant sont sur des temps plus personnalisés.

Vers 9 heures, 5 élèves seulement sont présents. Nous ne nous décourageons pas pour autant ; certains arrivent bientôt, sollicités par des coups de fil de leurs professeurs. Nous entrons dans la classe, et une élève la quitte presqu’immédiatement : elle s’est disputée avec un de ses camarades car elle voulait s’asseoir à côté de lui mais lui attendait quelqu’un d’autre.

Si nous voulons que ça marche dans cette classe, nous savons que, plus qu’un cours, nous devons instaurer un véritable dialogue avec ces élèves, pour qu’on les écoute et qu’ils nous écoutent en retour. Nous leur posons des questions : que signifie le mot « terrorisme » pour eux ? qu’est-ce qu’une victime ? pourquoi on dit les attentats du 13 novembre 2015 ?

 

Ils avaient entre 6 et 7 ans en 2015, et les événements sont confus pour la plupart d’entre eux. Ils n’hésitent pas à participer, à répondre aux questions et à nous en poser. Ils en ont beaucoup : sur les motivations des terroristes et sur qui ils étaient, sur l’assaut au Bataclan (l’une des élèves veut soit intégrer la police, soit  devenir sapeur-pompier), sur la peine de mort, sur les acteurs d’un procès, …

Après 3 heures avec eux vient la pause du midi. Nous n’avons pas tout à fait fini notre déroulé (nous n’avons pas eu le temps de lire les extraits des dépositions des deux témoins au procès), mais nous leur signalons qu’ils peuvent finir avec leur professeur, ou avec nous puisque nous sommes libres l’après-midi. Ils veulent qu’on revienne – ce qui est assez surprenant puisque nous venons de passer 3 heures avec eux, mais nous prenons ça pour un signal encourageant : les élèves sont intéressés et souhaitent en savoir davantage.

Malheureusement, ils sont moins attentifs à notre retour. Il faut aussi savoir que tout au long de la journée, des élèves entrent dans la classe, et c’est mieux de venir en retard que de ne pas venir du tout, nous comprenons. Ce phénomène continue l’après-midi et un élève fait une entrée assez remarquée, en tout cas de notre point de vue.  Ce dernier arrive juste après la lecture de la déposition d’Aurélie Silvestre au procès des attentats du 13 novembre 2015. Alors que l’on parle de ce qui fait des parties civiles à ce procès des « cibles idéales », Lais arrive en nous demandant de quoi on parle. Quand il entend le mot « terrorisme », il fait tout de suite le rapprochement avec son séjour à Bruxelles : « j’étais à Molenbeek », c’était bien parce que « c’était comme le bled ». Il y a rencontré les voisins de Salah Abdeslam, « ils étaient sympas ». « Mais est-ce que ses voisins sont responsables de ce qu’il a fait ? », lui répondons-nous. Nous concluons ensemble que non.

C’est avec cette longue préparation en tête (et beaucoup plus courte pour certains !) que nous nous rendons ensemble dans la même salle le lendemain afin d’assister aux témoignages d’Aurélie Silvestre, de Yann et de son frère Vincent .

Ce sont tous les trois des victimes des attentats du 13 novembre 2015. Les deux frères  étaient au Petit Cambodge, l’une des « terrasses » visées par les terroristes. Le compagnon d’Aurélie Silvestre, Matthieu, a été tué au Bataclan ; elle était restée chez elle ce soir-là, enceinte de leur deuxième enfant.

Aurélie et Yann se sont beaucoup rendus au procès V13, ce qui explique leur participation à ce projet « Justice et démocratie ». De plus, Matthieu était très ami avec Antoine Gentil, l’un des professeurs de la classe Starter.

Comme la veille, les élèves n’hésitent pas à interroger les témoins sur divers sujets :

Les complexités de la Justice

Théo : Pourquoi le procès a mis 6 ans à se faire ?

Aurélie : En fait il y a eu une enquête tentaculaire : il y avait plus d’un million de pages d’enquête, 24 tomes d’enquête, pour remonter toutes les filières.

Yann : Ces attentats ont été très organisés, il y a eu beaucoup de gens derrière.

Aurélie : Ce n’est pas si long en fait

Yann : Pour nous c’était la bonne période, je pense que c’était parfait

Vincent :  Moi qui découvrais le monde de la Justice, cela m’a aussi paru très long, et pourtant quand tu regardes d’autres procédures comme celle du 11 septembre, ou bien les procès sur le génocide rwandais, cela demande un temps très long.

Antoine Gentil, professeur de la classe Starter : C’est immense, la quantité d’expertise qui a lieu. (…) Chaque personne qui était nommée, il faut remonter son histoire, savoir qui il est, d’où il vient. Ça prend des heures et des heures de travail.

Yann : le côté enquête c’était passionnant, ils l’ont fait de manière vraiment méticuleuse. Et à la fois, comme dans toute enquête, on se rend compte qu’il y a des choses qu’on ne peut pas trouver.

L’après

Selma : ça risque d’être différent pour vous deux, mais l’après, on a fait qu’en parler, dans les écoles, dans les endroits publics (il y avait des affiches, etc.), est ce que c’était compliqué, est-ce que ça vous a fait remonter des souvenirs ?

Aurélie : alors, moi, immédiatement après, ça a été difficile parce que j’habitais à côté de la place de la République. Il y avait des tonnes de fleurs. (…) J’étais encore face à la dissociation, c’est un mécanisme de résistance du cerveau qui permet de se mettre à côté de soi, pour pas être trop choqué.

Le silence est le plus dur après, quand le traumatisme s’installe, quand on commence à l’apprivoiser, là plus personne n’en parle (…) Les gens passent à autre chose. Ce n’est pas facile de se situer ; comment on se présente ? Le silence est plus gênant, pour moi.

Yann (à Selma) : tu disais le rapport aux lieux publics, à la peur ?

Selma : Oui, surtout qu’ils en reparlaient dans les médias, etc., un peu de partout.

Yann : Moi je n’ai pas trop cherché à éviter, j’ai plutôt eu une boulimie des infos : j’arrêtais, j’y revenais. (…) Quelqu’un de ma famille qui avait vécu des choses difficiles et qui me les a racontées – qui ne me les avaient jamais raconté avant – qui a eu une certaine compréhension, et qui m’a conseillé de tout de suite de retourner sur les lieux de l’attentat. Ce n’était peut-être pas exactement ta question. (…) Je n’avais vraiment pas envie. J’ai pris mon appareil photo – je suis photographe – ça me protégeait un peu. (…) J’ai essayé vite de retourner dans une terrasse de café. (…) C’était pas mal, moi ça m’a protégé.

Méline : Et ce restaurant il existe encore ? Yann répond que oui. Vous n’y allez plus ?

Yann : Si, ça a été une étape : pendant le procès, on y est allés avec mon amie.

Est-il possible de comprendre ? / La question du pourquoi / Le pourquoi

Yanis : Est-ce que maintenant vous vous dites pourquoi il y a des gens qui font ça ou vous avez arrêtez d’essayer de comprendre ?

Aurélie : Ça c’est une vraie question, vraiment merci de la poser. Parce qu’en fait c’est l’immense question qu’on a tous. C’est de se dire comment des gens de notre âge… à quel moment tu prends une kalachnikov pour aller tuer des gens que tu ne connais pas, qui ont ton âge, qui forcément n’ont rien demandé ? C’est vraiment incroyable.

Et surtout en fait, on a passé 10 mois avec ces gens-là, au procès… En fait, on peut imaginer que ce sont des gens qui ont une vie très difficile, des familles très compliquées, qui ont un rapport à la religion très radical. Pas du tout – pour certains pas du tout, il y en a qui viennent de familles aimantes, qui n’ont eu aucun problème à l’école, et en fait à un moment donné ça bifurque, alors pourquoi ?

Je suis allée au procès aussi pour essayer de comprendre ça et à un moment donné j’ai compris que je ne comprendrai pas (…) Je sais que juste après c’était vraiment très présent chez moi (…) On pourrait se dire que ce sont des gens qui sont nés en Syrie, qui ont toujours connu la guerre, (…) qu’il y a eu une sorte de lavage de cerveau. Pas du tout en fait. Ce sont des gens qui ont eu accès à l’école publique un peu comme nous, pas si loin de nous, ça pose vraiment question.

Yann : (…) Les terroristes ils sont aussi construits entre guillemets par Daesh.

Aurélie : Ou déconstruits plutôt.

Yann : La plupart des gens qui avaient commis des horreurs en France, ils leur avaient faire commettre des horreurs chez Daesh.

Yann : oui, le sang versé chez Daesh (…)

Yanis : C’est quoi le sang versé ?

Yann : C’est-à-dire qu’ils les ont obligés à tuer là-bas. Et je pense que les gens après se retrouvaient entraîner dans un chemin, qu’ils n’étaient pas obligés de suivre en vrai, mais qu’ils ont l’impression d’être obligés de suivre. C’est l’endoctrinement, le fait qu’on te mette des idées dans la tête. L’endoctrinement est bien plus travaillé… (…) Ils les ont mis aussi, et c’est ce qu’on a vu au procès, comme victimes : dans le sens où ils disent, il s’est passé ça à tel endroit, y a eu tel événement, la France est responsable, donc les Français sont responsables, donc tous ceux-là sont responsables. (…) C’est vraiment aveugle quoi.

Aurélie : Il y a aussi un pourquoi nous. Par exemple au Bataclan, moi j’ai un très bon ami qui a été pris en otage, qui est Chilien (…) et le terroriste lui a dit « t’as voté pour qui ? ». « Bah je ne vote pas en fait, je suis pas inscrit sur les listes ».

Vincent : Il y avait l’histoire de justification au procès un petit peu. (…) Une personne qui était musulmane y a répondu : elle s’est adressée directement aux terroristes et leur a dit « nous on est musulmans, vous nous avez tiré dessus ». En gros, la réponse du terroriste c’était, ça fait partie des pertes collatérales.

Qu’ont retenu les élèves de ces témoignages – à chaud ?

Selma : Je ne sais pas par quoi commencer. Je suis surprise, puisque moi au début je pensais qu’il y avait de la haine, je pensais qu’on voulait se venger. Au contraire, vous avez l’air plutôt de comprendre et d’essayer de savoir comment est-ce que c’est parti, comment ça a bifurqué. En plus de ça, vous avez un certain recul et un certain courage aussi, de venir et d’en parler, et du coup d’être passés après un déni.

Yann : Merci de dire ça.

Yann : On a vu des gens comme ça. Peut-être que c’est une réponse psychologique.

Aurélie : C’est une posture pour moi, je n’ai pas ressenti de la haine mais si elle était venue, j’aurais essayé de combattre, parce que je ne voulais pas que les choses horribles m’emmènent à d’autres choses horribles. J’aurais vraiment combattu. Je me suis rendu compte de ça aussi en étant au contact des accusés. En arrivant, je me suis dit ça doit être des monstres, et je me souviens avoir été emmerdée le jour où je me suis dit ça n’en est pas. Et ensuite je sais que je me suis dit que c’est réconfortant en fait. Ouf, en fait. Ce ne sont pas des monstres. Et tu vois la trajectoire, c’est du soulagement en fait.

Chantal Anglade, professeure de l’AfVT : Mais attends, explique-nous, Aurélie. Des gens qui ont tué 130 personnes en une nuit ne sont pas des monstres ?

Ils répondent à l’unisson.

Yann : Ce sont des êtres humains qui ont fait quelque chose de monstrueux.

Aurélie : ils ont fait quelque chose de monstrueux et inhumain.

Yann : Mais ce sont des êtres humains.

Vincent : Ce n’est pas l’image qu’on se faisait d’un monstre.

Aurélie : Mon expérience au procès, elle a changé le moment où j’ai entendu le père de l’homme qui a tué Matthieu venir témoigner en fait. Je suis arrivée en retard, je ne savais pas que c’était lui, et donc je m’assoie, je dis à mon voisin « c’est qui lui ? – c’est le père de Samy Amimour – Ah, ok ! »

Chantal Anglade : Azdyne [Amimour, ndlr] va dans les prisons avec le père de Lola [Georges Salines, ndlr] qui a été assassinée au Bataclan, pour parler aux prisonniers. Ils y vont ensemble.

Aurélie : Ils ont écrit un livre ensemble.

 

Le poids de la culpabilité…

Zakaria : Est-ce que vous avez un poids sur les épaules de ne pas avoir dit à votre mari de rester à la maison ?

Aurélie : Non. J’ai… après c’est dans les choix, dans l’ensemble des choix (…) On porte tous une responsabilité. Des « et si ? »

Vincent : On ne pouvait pas savoir.

Yann : Le réflexe au départ qu’on a c’est de dire « et si ? »

Vincent : Dans l’autre sens, on est arrivés, on voulait rester sur la terrasse. (…) Finalement, l’un de nous avait un peu froid. (…) En fait on ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer.

Aurélie : Et si je n’avais pas été enceinte ? Dans tous les « et si ? … On y a passé des nuits, je pense, avec nos « si » …

Yann : C’est un ensemble de hasard, très malheureux. C’est dur à vivre. On a du mal à le réaliser. Beaucoup se sentaient coupables alors qu’ils n’ont rien à voir là-dedans. Le cerveau a tendance à – on a tendance à penser qu’il y a une cause à un truc, à quelque chose d’affreux. Même la société parfois a tendance à penser ça, moi ça me choque un peu. Quand quelqu’un est agressé, on va dire qu’est-ce que t’as fait pour être agressé ?

Aurélie : Il y a tant de fois où on n’est pas responsable de ce qui nous arrive.

 

« Ce n’était pas le mektoub », ou le retour de Lais

Lais : Pour moi ça [la question de la responsabilité, ndlr] c’est comme un débat, c’est sans fin, c’est inutile. C’est des choses qui sont arrivées, le mektoub comme on dit, c’est le destin – je sais pas moi, c’est tout ce que vous voulez, tout ce que vous pouvez croire. De toute façon, il y a quelqu’un qui va voir ça différemment, il y a quelqu’un d’autre qui va voir ça différemment. Des fois, il y en a qui vont taper des crises, qui vont psychoter. Comme vous avez dit, ils vont dire que c’est de sa faute parce que lui il a fait ça. Ça en fait c’est comme un débat sans fin, faut pas chercher. Faut passer au-dessus je pense. En vrai là, j’ai plein de trucs à dire.

Chantal Anglade : La Justice – on en a parlé hier – elle, n’a pas du tout pensé que c’était le mektoub. La Justice a regardé qui était responsable et de quoi. Tu vois ? Et elle a décidé que le monde des Hommes – et non pas le mektoub – allait appliquer des peines. Et comme j’ai expliqué, cette Justice a mis 10 mois à établir les responsabilités. Elle a mis 6 ans à faire une enquête et 10 mois à écouter les uns et les autres afin de pouvoir prononcer un jugement. Donc tu vois, le mektoub, dans le monde des Hommes, si on se met à y croire, on s’allonge par terre et on attend d’être tué. Tu vois ?

Yann : On a vu au procès que tout ce qui est arrivé (…) a été vraiment préparé. C’est-à-dire qu’il y a vraiment des gens qui ont fait beaucoup d’efforts pour réaliser les attentats. Il y a eu beaucoup de personnes dans l’organisation de cet attentat en particulier.

Vincent discutant avec un élève

Et la question la plus importante… vous venez de Grenoble ?

Méline : Vous habitez tous à Paris encore ?

Ils répondent : Vincent habite en région grenobloise tandis que Yann et Aurélie vivent à Paris.

Yann : J’ai souhaité rester à Paris, alors que pas mal de gens ont voulu partir.

Méline : Et avant vous habitiez tous à Grenoble avant ?

Aurélie : Moi j’ai fait mes études à Grenoble. J’ai habité là 4 ans. Mais je viens de la montagne, je ne viens pas de loin. (…) C’est Matthieu qui venait d’ici, il était à l’école avec Monsieur Gentil.

 

Lire, puis écrire

A la fin de la rencontre, a été évoqué le livre Nos 14 novembre écrit par Aurélie : les élèves ont tout de suite exprimé leur désir de le lire et de l’étudier. « On le lit quand, monsieur ? », s’est interrogé Théo.

Quelques semaines après, les jeunes lycéens sont eux aussi passés à l’écrit, pour relater ce qu’ils ont retenu de la rencontre, pour décrire leurs ressentis (à froid cette fois), ou même pour passer un message aux témoins. Nous vous proposons de lire quelques extraits :

 

 

 

 

Fin juin, Antoine Gentil nous a donné des nouvelles des élèves :

Selma a obtenu le brevet mention assez bien et le CFG. Elle sera apprentie en CAP commercialisation et service cette année scolaire 2023-24.

Méline a obtenu le brevet mention assez bien et le CFG. Elle sera au lycée en Bac pro gestion administration cette année scolaire 2023-24.

Etan a obtenu le brevet mention assez bien et le CFG. Il sera en apprenti carreleur mosaïste cette année scolaire 2023-24.

Laïs a obtenu le brevet et le CFG. Il sera au lycée en CAP maintenance des bâtiments cette année scolaire 2023-24.

Camille a obtenu le brevet et le CFG. Il sera apprenti en CAP commercialisation et service cette année scolaire 2023-24.

Yanis a obtenu le brevet et le CFG. Il sera au lycée en CAP opérateur logistique cette année scolaire 2023-24.

Zakaria a obtenu le CFG. Il sera au lycée en CAP commercialisation service cette année scolaire 2023-24.

Théo a obtenu le brevet et le CFG. Il sera apprenti électricien cette année scolaire 2023-24.

 

Toutes les photos (sauf une) sont de Sophie Rodriguez pour le JDD du 07/06/2023

Merci

Aux témoins, Vincent,  Yann et Aurélie Silvestre

Aux élèves de la classe Starter du lycée Guynemer de Grenoble

À leurs professeurs, Véronique Eugene, Antoine Gentil, Pascale Revel et Nadia Touati

A Laure Marchand, journaliste, et à Sophie Rodriguez, photographe, pour leur article dans le JDD

À notre partenaire, la Caf 38 

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