2 octobre 2013 : Communiqué de presse sur l’attentat de la rue Copernic (pour réclamer l’extradition de Hassan Diab)

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Communiqué de presse du 2 octobre 2013

ATTENTAT DE LA RUE COPERNIC (1980)

l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org)
soutient la demande d’extradition du principal suspect, M. Hassan Diab,
faite aux autorités canadiennes.
Les victimes attendent un procès depuis plus de trente ans.
Paris, le 2 octobre 2013 à 11 heures, conférence de presse dans la synagogue Copernic

 

Rappel des faits :
 
Le 3 octobre 1980, devant la synagogue de la rue Copernic (Paris) à l’intérieur de laquelle 320 personnes étaient réunies en cette veille de Shabbat, une bombe fixée sur une moto a explosé. Le bilan est lourd : 4 tués et 46 blessés. Il aurait pu être encore plus dévastateur si la bombe avait fonctionné comme prévu, à l’heure de la sortie des fidèles. 33 ans après les faits, les auteurs de cette action terroriste n’ont jamais été jugés. Or, le dossier d’instruction s’est considérablement étoffé au fil des ans et contient de nombreux éléments qu’on ne peut plus ignorer.
 
C’est la raison pour laquelle l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) s’est portée partie-civile dans le dossier de l’attentat de la rue Copernic et a mandaté Maître David Père pour le suivi de la procédure. L’AfVT.org mobilise également ses ressources afin de soutenir la demande d’extradition d’un citoyen canadien, Hassan Diab, auprès des autorités canadiennes, afin qu’il soit entendu par le juge français en charge de l’instruction.
 
LES VICTIMES
Les disparus sont :
Jean-Michel Barbé, âgé de 41 ans, tué dans sa voiture.

Son épouse, Monique, et sa fille, Patricia, participent à la conférence de presse.

 

Philippe Bouissou, âgé de 22 ans, tué alors qu’il roulait en moto.

 
Hilario Lopes-Fernandes, gardien de l’hôtel Victor Hugo, décédé deux jours après l’attentat.
 

Aliza Shagrir, âgée de 42 ans, présentatrice de télévision israélienne, tuée alors qu’elle marchait sur le trottoir.

Son époux, Micha Shagrir, participe à la conférence de presse.
 
Parmi les blessés :
Corinne Adler (présente dans la synagogue, en pleine bat-mitzvah, à l’âge de 13 ans) livre son témoignage durant la conférence de presse ;
 
Gérald Barbier (propriétaire du magasin de luminaires, à côté de la synagogue, dont le plafond s’est effondré) viendra à la fin de la conférence de presse et répondra aux questions des journalistes.
 
LA JUSTICE POUR LES VICTIMES
Malgré la décision favorable des autorités canadiennes, Hassan Diab a usé de tous les artifices procéduraux pour s’opposer à son extradition, affirmant même que l’enquête était fondée sur des informations secrètes obtenues « sous la torture » ou « sans source ». Ainsi, Hassan Diab n’a pas manqué de diaboliser le magistrat instructeur et le système judiciaire français, suggérant que les poursuites à son encontre étaient motivées par des fins politiques afin de trouver « un coupable ».
En dépit de plusieurs demandes officielles des autorités, Hassan Diab continue à se soustraire à la justice française. Son dernier recours en appel doit être examiné dans les prochaines semaines par les autorités canadiennes. S’il obtient gain de cause, il ne sera pas extradé. Les victimes attendent un procès depuis plus de trente ans.

 

L’ENQUETE
 
Cet attentat a marqué le début d’une série d’actions terroristes menées sur le sol français par les groupes palestiniens radicaux dans les années 80. Avant que le magistrat anti-terroriste Jean-Louis Bruguière ne soit saisi du dossier, la brigade criminelle a remonté rapidement la piste de l’acheteur de la moto utilisée dans l’attentat grâce au numéro de l’engin qui a pu être récupéré.
 
Cet homme, un certain « Alexander Panadriyu », a loué une chambre à l’hôtel Celtic et a même été brièvement interpellé par la police après avoir tenté de voler une pince coupante dans un magasin de bricolage. L’auteur présumé de l’attentat a ainsi laissé des traces concrètes de son séjour à Paris, comme le numéro d’un passeport chypriote et une note d’hôtel manuscrite.
 
Bien que retombée dans l’oubli et malgré quelques lenteurs, l’enquête n’a pour autant jamais été interrompue. Sans violer le secret de l’instruction toujours en cours, il suffit de rappeler que depuis le 2 décembre 1999, le nom du suspect apparaît 2128 fois dans 281 documents de la procédure, pour constater que des éléments factuels justifient son audition par les autorités françaises.
 
Le 5 novembre 2008, le magistrat au pôle antiterroriste Marc Trévidic, nouvellement en charge du dossier, délivre un mandat d’arrêt international à l’encontre de M. Hassan Diab.
 
Le 13 novembre 2008, ce dernier est arrêté à Ottawa (Canada) où il réside.
 
Le 12 décembre 2008, la France sollicite son extradition par les autorités canadiennes afin qu’il puisse répondre aux questions du magistrat.

 

 
Liste des intervenants disponibles pour des interviews :
Mme Patricia BARBE-DEGAULEJAC, fille de Jean-Michel Barbé (décédé dans l’attentat)
M. Micha SHAGRIR, époux d’Aliza Shagrir (décédée dans l’attentat)
Mlle Corinne ADLER (blessée dans l’attentat)
M. Gérald BARBIER (gérant du magasin Barbier, blessé dans l’attentat)
Maître Bernard CAHEN (avocat historique de nombreuses victimes)
Maître David PERE (avocat de l’AfVT.org dans le dossier)
Pour information : les victimes de l’attentat ont témoigné auprès du journaliste Jean Chichizola pour son enquête écrite avec Hervé Deguine, « L’affaire Copernic : les secrets d’un attentat antisémite » et publiée en avril 2009. Les victimes sont également visibles dans le documentaire « Rue Copernic, histoire d’un attentat » diffusé sur France 2 en 2010.
 
Pour retirer un exemplaire du livre de Jean Chichizola et Hervé Deguine, les journalistes sont priés de contacter Mme Marie Lafitte (Service de presse des éditions Fayard) au 01 45 49 79 74.

 

 
Contact presse pour l’AfVT.org :

 

Mme Danièle KLEIN (présidente de l’AfVT.org) 06 76 73 66 20
M. Guillaume DENOIX de SAINT MARC (directeur-général de l’AfVT.org)
06 61 11 96 54

 

Toute l’équipe de l’AfVT.org vous remercie pour votre attention et votre soutien.
Association française des Victimes du Terrorisme – AfVT.org,
5 bd Pereire, 75017 Paris, France – Tél : +33 9 82 47 83 96
contact@afvt.orgwww.afvt.org

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